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LE STRESS ET LE CORPS HUMAIN Le stress n’est pas seulement un état d’esprit. Il a des effets très palpables sur le corps humain. Le stress peut se manifester sous différentes formes; il peut être externe, tel froid ou chaud excessifs ou manque d’oxygène, interne tel un niveau trop bas de glucose dans le sang ou bien psychologique tel une forte pression professionnelle. Néanmoins notre corps est une machine bien réglée dont le but est de maintenir un état de status quo en dépit des facteurs stressants continuels auxquels elle est soumise. Cet état s’appelle l’état d’homostase et il est primordial à la vie car des conditions stables sont essentielles au fonctionnement optimal de nos cellules assurant ainsi notre survie. Prenons un exemple. Lorsque nous faisons de l’exercice notre corps produit de la chaleur ainsi que de l’acide lactique. La chaleur peut avoir un effet négatif sur les protéines du corps si elle n’est pas dissipée rapidement; quant à l’acide lactique il peut, en grande concentration, détruire les cellules du corps. Au moyen de divers mécanismes tels changements dans la composition chimique du sang ou signaux de notre système nerveux vers nos organes, nos muscles, nos vaisseaux sanguins et autres, le corps dissipe la chaleur (par exemple au travers d’une perspiration accrue) et réduit le trop plein d’acide lactique dans notre corps. Un aspect majeur du processus d’homostase est ce qui s’appelle “ la réaction de fuite ou de combat». Depuis les temps préhistoriques notre corps a été programmé à réagir rapidement et efficacement en cas de danger. Hormones et signaux du système nerveux jouent un rôle prépondérant dans ce processus. Par exemple, l’hormone adrénaline est déchargée dans notre corps afin d’augmenter la rapidité de nos battements de cœur et de pomper notre sang, augmentant ainsi l’oxygène disponible afin que notre corps puisse réagir à une attaque. Au même moment d’autres hormones ralentissent les fonctions non essentielles telles la digestion. De nombreux autres changements prennent également place, tous afin d’assurer une efficacité maximale du système musculo-squelletique. Cependant un état de stress sévère et chronique peut faire que ce système d’alarme demeure constant. Si, pour une raison quelconque, ce mécanisme est dans l’incapacité de fonctionner ou, au contraire, fonctionne à plein temps, ceci dû à trop d’exercice ou à un état de fatigue ou de stress psychologique extrêmes, vous pourrez être sujet à divers problèmes. Ceci peut se traduire par des contractions musculaires douloureuses dues à une perte excessive d’eau et de sel suite à une perspiration excessive, ou bien par une accumulation d’acide lactique dans les tissus conduisant éventuellement à une fatigue musculaire chronique. Le stress peut également causer des conditions telles gastrites, syndrome de l’intestin irritable, hypertension, asthme ou même dépression ainsi qu’une plus grande vulnérabilité aux maladies chroniques (*); en effet la réaction au stress évoqué précédemment peut affecter le système immunitaire au travers de changements dans la composition chimique du sang, pouvant même ralentir la cicatrisation des blessures. Malheureusement la réaction au stress est un cercle vicieux. Lorsque nous nous sentons mal nous nous sentons encore plus déprimés; ceci peut accentuer une mauvaise posture alors que nous nous renfermons sur nous-mêmes – dos voûté, tête baissée- nos muscles se contractent donc constamment ce qui conduit à une mauvaise irrigation des tissus par le sang et donc à un manque d’oxygène résultant en des douleurs. Donc nous sommes encore plus déprimés et "stressés" et le cercle vicieux continue. Durant ce processus notre cage thoracique ne peut s’épandre correctement suite à notre posture et le diaphragme trop sollicité devient tendu, ce qui conduit à une compression du nerf en partie responsable de la bonne irrigation de notre intestin et de la sécrétion des fluides digestifs. Ainsi s’ensuient des problèmes d’estomac tels que brûlures, ulcères etc. De plus ce nerf contrôlant également la déglutition et les cordes vocales notre gorge se noue et nous avons de la difficulté à nous exprimer. Donc nous nous sentons encore plus stressés et le cercle continue... Evidemment il s’agit ici d’un compte-rendu très schématisé de ce qui est un processus complexe impliquant de nombreux aspects physiologiques. Mais cela montre que le stress n’est pas seulement dans notre tête. Il a des effets très concrets sur notre corps qui peuvent provoquer douleurs physiques et même maladie. Nous ne pouvons pas toujours influencer les circonstances de notre vie. Nous pouvons du moins essayer d’assurer le fonctionnement optimal de notre corps en dépit d’elles. * Tortora G.J. and Reynolds Grabowski S. (1996). Principles of Anatomy & Physiology (8th ed.) |
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